Les outils de base pour travailler le bois mort
Le travail du bois mort peut considérablement marquer le caractère et l’apparence de votre bonsaï. Le bois sec de chaque arbre doit être traité de manière unique. Le bois sec des arbres à feuilles caduques est très différent de celui des genévriers, ses formes et couleurs sont ainsi aussi différentes.
L’automne est là. C’est une période idéale pour travailler le bois mort. Voulez-vous revoir quels sont les outils de base dont vous aurez besoin pour faire un bois mort de compétition pour vos bonsaïs ?
La Pince concave :
Outil indispensable pour réussir des coupes propres et précises, qui cicatrisent facilement. Ses lames concaves permettent des coupes presque parfaites.
Le ciseau à bois, et le marteau :
Ces outils nous servent à briser le bois mort sur les zones de coupes planes ou très régulières. Ils sont également idéaux et très utiles pour réduire de grandes surfaces.
La pince à fendre ou tenailles pour diviser le tronc :
Un outil très utile lorsque nous commençons à faire un Jin. Ses bords aiguisés pénètrent dans la branche et la séparent longitudinalement. Ensuite, avec les pinces à Jin, nous pourrons déchirer et faire une finition plus naturelle.
Les gouges:
Les gouges nous permettent de commencer à modeler ou à concevoir le bois mort, car leurs différentes pointes (ovale, plate, ronde, triangulaire) nous permettent de créer différentes textures, rainures et reliefs qui génèrent un intérêt dans notre bois mort.
Que ce soit avec un ciseau à bois et un marteau ou avec des gouges, rappelons-nous que l’arbre doit être bien fixé au pot pour qu’il ne bouge pas trop et qu’ainsi les petites racines ne se cassent pas avec les mouvements et l’impact des outils.
L’usage de la gouge, du ciseau à bois et de pinces à Jin, permet un travail plus naturel et une déchirure plus efficace.
Le couteau à Jin ou à greffer :
Ces couteaux tranchants permettent de créer les surfaces superficielles des Jin, et de les sculpter en retirant l’écorce.
La faucille à Jin :
La faucille à Jin est un outil qui nous aidera à retirer l’écorce et à sculpter un Jin dans des endroits difficiles à atteindre et les angles.
La pince à Jin:
La pince à Jin est utilisée pour écorcer et déchirer les branches et les transformer en Jin. Cet outil permet d’obtenir une surface de déchirement du Jin plus propre et plus naturelle.
Les Brosses pour bois mort :
Ces brosses pour bois mort viennent généralement en trio. Une brosse à poils en nylon, une à poils en fer ou aluminium et une autre à poils en laiton.
La brosse à poils en nylon sert à éliminer la moisissure verte ou à nettoyer le bois mort sale de la poussière ou de la saleté. De l’eau est mise sur le bois mort avant de brosser.
Les brosses en laiton ou en fer sont utilisées pour créer une surface plus polie, plus douce au toucher, elles servent à éliminer les copeaux de bois laissés sur le Jin ou le Shari, une fois que le bois a été déchiré pour les créer.
Si vous ne disposez d’aucun de ces outils, vous pouvez trouver des étuis contenant déjà un ensemble d’outils spécifiques pour le travail du bois.
La création d’un jin ou d’un shari nécessite de l’expérience. Apprendre à travailler le bois, c’est comme apprendre à conduire une voiture. Seule la pratique nous permettra de casser le bois efficacement. Avec elle, nous découvrirons la beauté cachée de notre bonsaï, ce qui est la base du travail du bois sec.
Si vous voulez en savoir plus sur le bois mort, ne manquez pas les deux monographies France Bonsai (n°105 et 106). Vous y trouverez tout ce qui concerne l’origine du bois mort et sa classification, les formes typiques en bonsaï, ainsi que les différentes techniques de travail du bois, des exemples concrets réalisés par des Maîtres tels que M. Terasawa, Tatsuya et Kimura, et tout le nécessaire pour vous aider à voir le bois séché de votre bonsaï d’une manière différente.
À propos de l’auteur
Luis Alejandro Herrera
Faire connaître l'art du bonsaï est sa passion . Une référence dans le monde du bonsaï latino-américain, Luis a étudié et participé comme instructeur pendant plus de 15 ans au sein de la Société vénézuélienne de bonsaï. Il a eu l'occasion d'étendre ses connaissances avec de grands maîtres du monde du bonsaï tels que Pedro Morales, Nacho Marín et au sein de l'école européenne avec l'enseignant italien Salvatore Liporace. Il a réussi à occuper la première place du concours des nouveaux talents de Caracas 2016 et a réussi le cours de maîtrise de l'European School of Bonsai à Porto Rico. Au cours de sa carrière, il a été instructeur titulaire de la Société vénézuélienne de bonsaï.
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